A compter du 1er Juin, plus de résidences secondaires louées en meublé touristique sauf compensation
Dernière mise à jour : 13 mars 2022

Les 210 élus de l’Agglomération Pays Basque (CAPB) présents ce samedi 5 mars 2022, ont adopté, le principe de compensation des meublés de tourisme par 169 voix pour, 8 contre et 33 abstentions, dont celle du représentant du Centre Luzien. Une position partagée comme du reste avec les 5 élus de la majorité Luzienne, dont le Maire est également est un vice-président de l'Agglomération ...
A compter du 1er Juin 2022, toutes les nouvelles résidences secondaires louées comme des meublés touristiques seront soumises à compensation, c'est à dire que le propriétaire devra créer un logement à la location à l'année en transformant un local à vocation professionnel (garage, bureau, hangar) en appartement - de même surface - loué à l'année. Ces locaux transformés en logements devront se situer dans la même ville, voire le même quartier que celui qui est affecté à la location du meublé touristique. [Plus d'infos]
Si sur le principe, la mise en place de ce règlement de compensation déjà applicable à Paris, Bordeaux (...) est une bonne idée, elle méritait à tout le moins des études approfondies et a minima un débat en conseil municipal. Or les conseillers communautaires issus des groupes minoritaires de leur commune n'ont nullement été associés aux travaux du comité de pilotage qui a réuni à 23 reprises les maires et les directeurs des services des communes de Ahetze, Anglet, Arbonne, Arcangues, Ascain, Bassussarry, Bayonne, Biarritz, Bidart, Biriatou, Boucau, Ciboure, Guéthary, Hendaye, Jatxou, Lahonce, Larressore, Mouguerre, Saint-Jean-de-Luz, Saint-Pierre-d’Irube, Urcuit, Urrugne, Ustaritz, Villefranque.
Si la situation a flambé à l'échelle de ces 24 communes de la zone dite tendue avec une augmentation des locations de meublés qui sont passées de 7154 annonces actives en 2016 à 16444 annonces actives en 2020, la situation est plus contrastée quand on rentre dans le détail des communes.
Ainsi, si à Saint-Jean-De-Luz le phénomène est bien réel avec 2074 annonces actives en 2020, la part des résidences secondaires (40%) est plutôt en diminution par rapport à 2018 (44,3%), ce qui impose de regarder dans le détail les conséquences de ce règlement de compensation sur l'économie de Saint-Jean-De-Luz.

Pour Manuel de LARA, si nous partageons le diagnostic, nous ne pouvons pas voter les yeux fermés une mesure qui - en l'absence de mesures d'impact - relève du symbole. La raison aurait voulu de décaler de 3 mois l'adoption de ce règlement et de se donner les moyens d'approfondir les études car en matière économique, fiscale et sociale nous ne pouvons pas nous satisfaire d'un vote d'affichage à la Ville comme à l'Agglomération !